Découvrez les dernières avancées de l’intelligence artificielle générative lors de la 13e édition du salon One to One retail e-commerce. Les détaillants cherchent à trouver des applications pertinentes de l’IA, mais la vision à long terme reste incertaine.
L’intelligence artificielle générative au cœur du salon One to One retail e-commerce
( Source: Journaldunet )
L’intelligence artificielle générative a été au centre de la 13e édition du salon One to One retail e-commerce, qui s’est achevé le 14 mars. De nombreux participants étaient présents pour trouver la bonne application de l’IA, mais il n’est pas certain qu’ils y soient parvenus.
Le salon One to One retail e-commerce s’est clôturé ce 14 mars avec une intervention remarquée d’Asma Mhalla, universitaire spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la technologie. Dans l’amphithéâtre du Grimaldi Forum, les applaudissements et les ‘bravo’ ont fusé, ce qui est rare. Une jeune femme s’est même enthousiasmée en déclarant : ‘C’est l’intervention la plus intéressante que j’ai entendue depuis dix ans’. La raison de ce succès ? Asma Mhalla a offert une vision aux détaillants qui étaient venus chercher des réponses à la grande question de l’IA générative.
L’IA générative : un défi pour les détaillants
Le salon One to One s’est ouvert trois jours plus tôt sur le thème : ‘Sous pression, un e-commerce créatif et exigeant’. Les détaillants étaient donc pressés par l’IA générative et ont envoyé leurs collaborateurs à la recherche de cas d’utilisation pertinents. ‘Aujourd’hui, si une société ne fait pas d’IA, cela va interroger les actionnaires’, confirme l’associé d’une solution marketing. Cependant, il est difficile de s’y retrouver lorsque le terme ‘IA’ est utilisé à tout bout de champ pour vendre des solutions. ‘Je vois des acteurs qui se superposent à OpenAI et qui n’apportent que très peu de valeur ajoutée’, témoigne le directeur technologie et produit d’une grande place de marché. ‘Autant travailler directement avec OpenAI plutôt que d’acheter une solution intermédiaire’.
Dans un contexte de décroissance, de nombreux participants sont venus écouter les retours des premières intégrations de l’IA générative. Cdiscount, par exemple, est revenu sur les résultats de la recatégorisation de son catalogue de produits grâce à l’IA générative. Leboncoin a également témoigné de la personnalisation de l’expérience client. Cependant, même ces entreprises se sont montrées prudentes, prévenant qu’elles n’avaient pas de ‘boule de cristal’ et que la phase de test était toujours en cours.
Le manque de vision à long terme
Cette prudence, voire ce manque d’ambition en l’absence de géants français, est regrettable, même face à un sujet aussi vertigineux que l’IA générative. Car les innovations et les tests présentés lors de l’événement ont été nombreux, mais le manque de vision a été criant. Nous savons que l’IA va tout bouleverser. Elle s’immiscera dans tous les métiers, tous les processus, et changera toutes les habitudes. La phase de tests n’est certainement pas révolue, mais est-elle suffisante si elle ne s’inscrit pas dans une vision à long terme ?
‘Quand les idées foisonnent sans être orientées, c’est ce qu’on appelle du chaos’, répond Asma Mhalla, en évoquant la position politique et industrielle de la France sur l’IA. Selon cette universitaire, ‘si on demande à un Français où en est technologiquement la France dans 40 ans, il ne sait pas répondre. Un Américain, un Chinois ou un Russe, eux, sauront.’ Et les détaillants ?
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